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RD Congo : "les forçats du coltan, à l'ombre des fusils du M23"

RD Congo : "les forçats du coltan, à l'ombre des fusils du M23"

Update: 2025-06-04
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À la Une de la presse, ce mercredi 4 juin, les bombardements israéliens, cette nuit, contre le sud de la Syrie, après des tirs vers Israël, dont Damas nie cependant toute responsabilité. Un grand reportage sur l’exploitation des "forçats du coltan", dans l’est de la RD Congo, aux mains du M23. Le bras de fer entre la France et un éditeur de sites pornographiques. Et un préservatif vieux de 200 ans.

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À la Une de la presse, les bombardements israéliens, cette nuit, contre le sud de la Syrie, après des tirs vers Israël, dont Damas nie cependant toute responsabilité.

Le site d’info Times of Israel cite le ministre de la Défense israélien, qui accuse le gouvernement syrien d’être "directement responsable" de deux tirs de roquettes. Le ministère des Affaires étrangères syrien dénonce, lui, une "escalade" et dit ne pas pouvoir "confirmer la véracité" des tirs invoqués par l’État hébreu, en mettant en garde contre les "nombreuses parties" "cherchant à déstabiliser la région pour servir leurs propres intérêts".

Depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement d’Ahmed al-Chareh martèle que la Syrie"ne sera une menace pour personne dans la région", et que sa seule priorité est la reconstruction d’une nation en ruines. Un pays où des milliers de personnes sont toujours à la recherche de leurs proches, emprisonnés par Bachar el-Assad.

Libération, qui rappelle que plus de 100 000 personnes ont disparu entre le début du soulèvement en 2011 et la chute du régime en décembre dernier, raconte que de nombreuses familles se retrouvent confrontées à des escrocs prétendant détenir leurs proches disparus. Une pratique loin d’être marginale dans une Syrie où "anciens du régime et charognards du désespoir continuent d’exploiter un filon ancré de longue date : le marché de la disparition".

En RD Congo, "les forçats du coltan"

Du filon des disparitions à celui du coltan.

Dans l’est de la RD Congo, des milliers de mineurs extraient ce minerai, que l’on retrouve partout au quotidien, des smartphones aux ordinateurs.

Le grand reportage de La Croix sur "les forçats du coltan", un minerai crucial pour les composants électroniques, et extrait en RD Congo dans des conditions "dignes du Far West", est l’occasion pour le journal d’appeler l’UE à mettre en place "une législation adaptée" "pour s’assurer que les filières d’approvisionnement de ses industriels ne financent pas des prédateurs". Un rappel jugé essentiel, à l’heure où l’application de la directive européenne sur le "devoir de vigilance" est "combattue par les milieux d’affaires et par certains pays, dont la France et l’Allemagne", qui dénoncent "une trop grande "bureaucratie"".

Est-ce pour mieux détourner les yeux des "minerais du sang" extraits chaque jour par des hommes souvent très jeunes, qui s’enfoncent jusqu’à 70, voire 100 mètres dans les profondeurs de la terre du Nord-Kivu, notamment dans la mine artisanale de Rubaya, aux mains des rebelles du M23 depuis le début du mois dernier ?

L’envoyé spécial de La Croix raconte l’enfer des "creuseurs", des mineurs "munis de pioches et de pelles formant une chaîne humaine, et se passant les sacs de coltan un à un dans la pénombre de boyaux à peine étayés de morceaux de bois", leur "peur constante des éboulements" dans des "galeries sombres, où la poussière irrite les yeux" et où "l’oxygène manque, malgré les systèmes de tuyaux bricolés, branchés sur des générateurs". D’après l’ONU, le M23 perçoit jusqu’à "800 000 dollars par mois" en contrôlant le commerce de près de 120 tonnes de coltan extraites au Nord-Kivu.

Le mouvement rebelle soutenu par le Rwanda est accusé de commettre des exactions dans les territoires qu’il contrôle. D’après Jeune Afrique, qui cite notamment un rapport de Human Rights Watch, le M23 "multiplie les opérations de ratissage pour débusquer les militaires et les miliciens qui ont refusé de se rendre", et les habitants de Goma "subissent de plein fouet une explosion de l’insécurité" depuis la chute de la ville au début de l’année. Le magazine parle d’"arrestations arbitraires, de disparitions forcées et parfois d’assassinats et de torture".

Bras de fer entre la France et un éditeur de sites pornographiques

Elle, dénonce régulièrement l’extraction minière des fonds marins : l’ONG Greenpeace critique l’interdiction d’accès de son bateau au port de Nice, où se tient le sommet de l’ONU sur les océans. Le site de France 24 indique que l'Arctic Sunrise, un navire de sa flotte internationale, devra rester au large, conformément à un arrêté de la préfecture et de la mairie de Nice – qui assure que cette décision fait suite à une demande de la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, qui dément. Les autorités redoutent-elles un nouveau coup d’éclat de Greenpeace semblable au vol, lundi, au musée Grévin, de la statue de cire d’Emmanuel Macron ? D’après le journal belge Le Soir, l’association dit avoir rendu la statue hier soir, en la déposant devant le siège d’EDF pour dénoncer les liens économiques, notamment sur l’énergie, entre la France et la Russie.

On reste dans l’Hexagone, avec la décision d’un éditeur de sites pornographiques de bloquer leur accès en France, à partir de cet après-midi. Le Parisien/Aujourd’hui en France précise que la société Aylo, la maison-mère de Youporn, Redtube et Pornhub veut ainsi protester contre l’obligation de mettre en place une vérification de l’âge des utilisateurs. Vérification dont elle estime qu’elle doit être faite au niveau du smartphone ou de l’ordinateur des internautes, renvoyant la balle à Apple, Google et Microsoft.

Selon une étude de l’Arcom, citée par Le Figaro, l’exposition des mineurs à la pornographie en ligne est un phénomène massif, en constante augmentation : en cinq ans, la fréquentation de ces sites par les plus jeunes a augmenté de 36 %. Toujours selon cette étude, à partir de 12 ans, plus d’un garçon mineur sur deux consulte des sites dit "adultes", chaque mois.

À la rubrique " sexualité ", toujours _ dans un registre plus culturel, cet objet inédit, exposé au Rijksmuseum d’Amsterdam, aux Pays-Bas : un préservatif vieux de presque… 200 ans. Époque oblige, il n’a pas été fabriqué à partir de plastique, mais probablement d’un appendice de mouton, selon le Huffington Post, qui rapporte qu’il pourrait s’agir d’un souvenir de maison close, dont seuls deux précieux exemplaires ont été conservés. Là où l’objet est assez insolite, en plus d’être antique, c’est qu’il est orné d’une gravure érotique représentant une religieuse et trois ecclésiastiques dans des poses pour le moins suggestives. La religieuse pointe l’un d’entre eux du doigt, et la légende indique : "Voilà mon choix".

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